Salut Guillaume
tu reprends fort
Il est des spectacles rares et magiques qui vous étonnent et vous laissent pantois.
Je savais que les gabians mangent avec les pélagiques quand ces derniers font remonter les anchois en surface. Les amateurs de pêche à la traîne appellent ça la chasse, ils les repèrent afin de traquer le poisson
J’ignorais que le petit cormoran gris…
Ce vendredi, si les conditions sont bonnes la vie est peu présente. De rares sars en limite de visi. méfiants et furtifs, quelques bancs clairsemés de muges, quelques bancs compacts de saupes, pas de quoi pavoiser. Il y a un moment que je suis dans l’eau et je n’ai fais qu’un rouget et un sar portion. Je n’ai plus la même attention.
La mer est d’un calme inquiétant, le soleil radieux glisse ses rayons sous la surface, je profite pleinement de ces instants quand mon attention est attirée par le manège d’un vingtaine de cormorans. La majorité pose sur les rochers alors que 5 à 6 individus s’ébattent tels des canards. Doucement je m’approche du groupe, je suis collé à la roche à moins de 2 mètres des oiseaux qui me toisent en étirant les coups attentifs tels des sentinelles.
Au bout d’un moment il se sont habitués à ma présence et reprennent leur activité.
Certains bronzent, d’autres pêchent. A 4 ou 5 ils plongent ensemble et éclatent les anchois.
Leur immersion est disgracieuse, ils on du mal à descendre le cul sous la surface, cette étape passée ce n’est que grâce et habileté. Leurs pattes et leurs ailes les propulsent rapidement alors que leur coup agissant comme un piston permet au bec d’happer les poiscails.
Je ne suis pas lassé du spectacle quand la troupe, au grès des anchois, s’éloigne de quelques mètres. Je m’apprête à la suivre lorsqu’une dizaine de loups vient se mêler à la scène réveillant en moi le prédateur assoupi.
Ils ont décelés ma présence et pointent dans ma direction, je me recule, place le fusil et aligne le plus gros. Bingo, sur le fil. Sans précipitation je le saisi et retourne changer le gun loin du regard des derniers arrivants. Les oiseaux n’ont pas bouger. Je les rejoins toujours aussi discrètement, quelques minutes d’attente et revoilà les loups. Ils chassent entre les pattes des oiseaux et gobent les anchois dispersés.
A deux reprises j’aligne un autre individu mais je dois retenir mon tir pour pas blesser un oiseaux. Troisième chance, trois loups me viennent de face, j’ajuste le premier…
Froissement d’ailes, envol des cormorans, disparition des loups. Je lève les yeux, mon équipier arrive avec le zozo. Pourtant il est encore loin pour les avoir effrayé.
Un 360° la tête en l’air et dans mon dos un autre chasseur trace toutes palmes dehors.
Dommage. Mais quel grand moment…
Un de mes plus beaux souvenir de chasse